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DE SAINT-GEORGES
FRANÇOIS

Théâtre - Théâtre - Lauréat(e) 2003



DesaintgeorgesDepuis l’obtention de la bourse du Fonds Thirionet en 2003 et un séjour en Italie où il a pu affermir ses choix en matière théâtrale, François de Saint-Georges s’est construit une personnalité comme comédien, metteur en scène et auteur. De retour en Belgique, fort de cette expérience, François poursuit son parcours en travaillant sur divers spectacles, notamment avec la compagnie « Arsenic » dans Macbeth, grand classique de Shakespeare qui se déroule dans la très élisabéthaine Tour vagabonde. Mais l’essentiel de son activité ne s’arrête pas là… Avec d’autres artistes, il met sur pied l’asbl « Hydre », du nom d’un dragon à neuf têtes venu tout droit de l’Antiquité. Si l’on coupe une de ces neuf têtes, celle-ci repousse inlassablement… L’association présente deux volets.
Elle promeut, d’une part, des spectacles originaux dont la particularité est d’être écrits et mis en scène en relation avec des thèmes ayant trait à l’écologie et à l’environnement. Sous la forme du « seul en scène », une demi-douzaine de modules théâtraux ont déjà été écrits et les répétitions vont bon train. Chaque solo est d’une durée de trente minutes environ. La problématique de la gestion scandaleuse des déchets à Naples a, par exemple été abordée à travers la légende d’Hercule, voué à nettoyer les écuries d’Augias. François explique : Littéralement, le mot « écologie » signifie la « science de la maison »… il s’agit à mes yeux de penser le monde et notre environnement comme une maison… Le théâtre permet, en racontant une histoire, d’épingler les excès et les travers du temps présent pour aborder différentes notions comme, parmi d’autres, celle du développement durable. Faire rire, émouvoir, tout en faisant penser… Le comédien précise l’importance de raconter une histoire afin de prendre distance avec la réalité contemporaine, à l’inverse du travail de journaliste.
D’autre part, l’association chapeaute également la compagnie « Vivarium tremens ». En parlant de la dernière création en date, Phasme(s), François explique que les spectacles proposés par la compagnie sont montés sans technique, ni son, ni lumière… C’est un choix artistique. Cette année, au Luxembourg, nous avons ainsi joué dans un champ. Avant le début de la représentation, les comédiens rencontraient le public lors d’un pique-nique… le spectacle commençait à une heure précise afin de profiter de la lumière tombante du coucher de soleil… Faire sortir le théâtre de son cadre habituel est une manière de le démystifier…
Parallèlement à son activité dans l’association « Hydre », le comédien jouera prochainement dans Guerre de Reinald Goetz au Théâtre « Océan Nord », ou encore dans Pylade de Pasolini.
François de Saint-Georges termine en insistant sur l’importance des questions écologiques : un problème de société primordial. Avoir un pied dans l’institution théâtrale et un autre en dehors est pour lui une manière de mettre ces questions en pratique. Et ses projets ne manquent pas…

Simon Fiasse