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VALDERRAMA MARISOL

Danse - Flamenco - Lauréat(e) 2005



ValderamaDanser, c’est lutter contre tout ce qui retient, tout ce qui enfonce, tout ce qui pèse et alourdit, c’est découvrir avec son corps, l’essence, l’âme de la vie. Cette parole est celle de Marisol Valderrama. Une jeune femme d’origine espagnole, pour qui la danse a toujours été un besoin, une nécessité vitale. Née en Belgique de parents artisans andalous, la petite Espagnole débute la danse rythmique à l’école à l’âge de 5 ans. Très vite, on lui découvre un instinct fort et une facilité par rapport au rythme. Elle débute alors la danse classique à 6 ans. Elle se forme également à la danse contemporaine. Mais les cours de danse sont chers. Dans son for intérieur, la jeune Marisol, âgée alors de quinze ans, ne rêve pourtant que d’une chose : suivre des cours de flamenco, une discipline vers laquelle elle se sent attirée depuis de nombreuses années. Grâce à l’aide de ses parents et de quelques petits boulots, elle finit par s’inscrire au cours d’Antonio Martinez, à Bruxelles. C’est le coup de foudre. Un amour fou qui, désormais, va marquer un tournant dans sa vie.
J’ai toujours été attirée par le flamenco, de par ma culture et mes racines, mais surtout j’ai été captivée par sa puissance et son intensité ryhmique. Et le rythme, c’est le coeur de la vie… Difficile, pour cette passionnée, de passer à côté de ce qui la fait autant vibrer. À dix-sept ans, elle est recrutée dans la compagnie d’Antonio Martinez et tourne, pendant quatre ans, dans deux grands spectacles internationaux. Boulimique de flamenco, la jeune femme enchaîne formations et spectacles, tout en continuant à travailler pour pouvoir s’offrir les meilleurs professeurs. En 2005, elle obtient une bourse du Fonds Thirionet qui lui permet de se rendre à Séville suivre un stage de trois semaines. Pour capter l’essence du flamenco, il faut se rendre régulièrement là où il est né (en Andalousie), sinon il est complètement dénaturé et perd sa saveur, sa vribation primaire, son essence, sa magie… confie la jeune femme âgée aujourd’hui de vingt-neuf ans. Même si les cours sont coûteux, Marisol est consciente qu’étudier un art et le développer de manière personnelle, cela n’a pas de prix. C’est, pour elle, une nécessité vitale. Marisol ne pratique pas le flamenco, elle EST flamenco. Etre flamenco, c’est aimer la vie, la sentir jusqu’au plus profond de son âme, être en contact avec des éléments et énergies essentielles et immatérielles, aimer la nature, être passionné, enraciné, poète, rêveur, idéaliste, intègre…
Aujourd’hui, Marisol poursuit son chemin personnel tout en développant son spectacle avec la compagnie « Flamencosomos ».
Elle organise aussi des stages et développe sa propre pédagogie ouverte à tous les danseurs, ainsi qu’ à d’autres secteurs artistiques.

Pascale Genard