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DERBAUDRENGHIEN LÉONARD

Arts plastiques - Restauration d’instruments de musique – option vent - Lauréat(e) 2008



DerbaudrenghienNé dans un milieu de musiciens, Léonard Derbaudrenghien voue très tôt une passion pour les instruments à vent. Cette prédilection l’amène à suivre des cours de solfège, clarinette et trombone dans diverses académies du Hainaut et du Namurois. Cette formation musicale riche et variée, suivie de premiers réglages et réparations, en autodidacte, sur les instruments de quelques proches, le pousse à se lancer dans l’apprentissage du métier de restaurateur d’instruments à vent. Comme il lui est difficile de trouver une formation en Belgique − les véritables artisans restaurateurs n’y sont pas légion −, le jeune musicien opte pour un établissement au Mans. La bourse du Fonds Thirionet l’aidera justement à rejoindre l’Institut Technologique Européen des Métiers de la Musique (ITEMM), où il obtient en 2009 un diplôme d’Assistant technique en instruments de musique. Au-delà de la conservation-restauration, Léonard Derbaudrenghien se destine également à la carrière de luthier, c’est-à-dire de concepteur d’instruments. Dans cette optique, il entame en octobre 2009 la deuxième phase de sa formation française. Ce Brevet des Métiers d’Art en facture instrumentale, option vent, lui permet justement d’aborder cet important volet de la création. La formation, une alternance entre cours théoriques, ateliers et stages en entreprise, est destinée à fournir à l’artisan les outils indispensables à la réalisation d’un premier instrument, entièrement conçu de ses mains. À l’instar du « chef d’œuvre » produit par les illustres Compagnons du Tour de France…
Léonard Derbaudrenghien ne voyage pas seulement au pays des sons et des notes, puisque après la Sarthe, son apprentissage le conduit en Auvergne. Sa formation à l’ITEMM le mène en effet à effectuer un stage dans l’atelier d’un maître luthier de Clermont-Ferrand. Malgré ses fréquents déplacements, l’apprenti retrouve le plus souvent possible ses indispensables racines de l’Entre-Sambre-et-Meuse, où il continue à jouer avec autant de plaisir avec ses amis musiciens.
Côté projets, Léonard Derbaudrenghien aimerait ouvrir au terme de sa formation un atelier de restauration, couplé à un magasin d’instruments. Le choix du cœur les situerait dans l’entité de Florennes, là où la musique des fanfares et harmonies continue à résonner à de multiples occasions, dont la moindre n’est certainement pas la traditionnelle marche en l’honneur du saint local. De cette manière, le jeune artisan continuerait à mettre son savoir-faire et sa passion − l’un ne va sans doute pas sans l’autre − au service des nombreux musiciens dont regorge son terroir de prédilection…

Benoît Goffin