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Après ses études au Conservatoire de Namur avec Françoise Dupont, Stéphanie Salmin étudie avec Dalia Ouziel au Conservatoire de Mons. Elle en sort avec son Premier Prix de piano et de musique de chambre ainsi que son diplôme supérieur. Pensionnaire ensuite pendant trois ans à la Chapelle Musicale Reine Elisabeth, elle y suit aussi les cours des maîtres invités :
David Lively, Abdel Rahman El Bacha, Brigitte Engerer…
Mais à la fin de ce graduat, elle en veut encore : apprendre, se perfectionner, découvrir d’autres horizons, aller à l’étranger… et, portée par cet élan, fait une rencontre exceptionnelle en la personne du pianiste concertiste et pédagogue Aleksander Madzar qui va la guider pendant quatre ans à la Hochschule der Künste de Berne (Suisse).
C’est à ce moment-là qu’elle bénéficie d’une aide du Fonds Thirionet: Il [le Fonds] m’a permis d’entreprendre mes études en Suisse et, en plus de cette aide matérielle, je me suis sentie soutenue moralement. Le jury du Fonds m’a écoutée, a lu mon dossier et a cru en moi et en mon projet. Il m’a donné confiance. Grâce à cette aide, je suis partie étudier en Suisse et j’y ai été reçue mieux que je ne pouvais l’espérer. J’ai été sélectionnée pour diverses Master Classes avec entre autres, Fou T’Song, Piotr Anderszewsky… J’ai pu jouer avec l’ « Academy of St Martin’s in The Fields » ainsi qu’avec l’Orchestre Philharmonique de Berne dans le concerto de Schumann. De plus, j’ai rencontré des musiciens extraordinaires qui venaient de partout. La dimension internationale m’a apporté énormément…
Je peux dire aujourd’hui que tout a évolué progressivement grâce à certaines personnes à qui je serai toujours infiniment reconnaissante et grâce à la Province et à la Ville de Namur, mais aussi grâce au Fonds Thirionet sans qui mes projets n’auraient pas pu évoluer aussi bien.
Depuis 2008, je suis revenue définitivement en Belgique et partage mon temps entre l’enseignement au Conservatoire de Namur et la préparation aux concerts que je donne soit en solo ou en duo avec JL. Votano ou avec J.F. Chamberlan, et plus récemment en duo piano quatre mains avec Pierre Solot.
Je viens par ailleurs d’enregistrer mon premier CD que j’ai consacré à Schumann et à Franck, deux compositeurs de prédilection qui m’ont suivie pendant mes études en Suisse… Et depuis 2007, j’ai aussi repris l’organisation des concerts du dimanche matin à la Maison de la Poésie de Namur (ils existent depuis vingt ans) avec Julie Haas et nous avons créé l’asbl
Cavatine. Nous organisons notre 2e Concours National Cavatine en mai 2010, un concours ouvert à tous les pianistes et violonistes belges de douze à dix-sept ans.
L’organisation est un travail qui me passionne aussi. J’y ai un autre contact avec le public et mon rôle reste le même : donner du plaisir, faire découvrir la musique classique à un public namurois que j’affectionne tout particulièrement.
Bernadette Beyne
