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JADIN VÉRONIQUE

Cinéma - Écriture de scénario de long métrage - Lauréat(e) 2012



JadinLe premier plan du dernier court métrage de Véronique Jadin s’ouvre avec une scène de « Playmobils » manipulés comme le font les enfants en jouant. Raconter des histoires semble être le désir premier de la réalisatrice. Mais surtout, autant qu’il nous emporte, le cinéma de Véronique Jadin nous touche. Régis Delcourt de la libraire Point Virgule à Namur évoque son amie rencontrée sur les bancs de l’université : « Véro a toujours éprouvé le désir de partager des histoires. Le cinéma lui en a donné la possibilité. »

Jouer la sécurité est le choix le plus risqué que l’on puisse faire. Véronique l’a compris et a vite été à l’écoute de ses aspirations. Elle n’a pas attendu qu’on l’appelle pour goûter aux joies et aux difficultés du métier. Elle ne s’est pas arrêtée aux recommandations de proches qui attendaient d’elle qu’elle fasse un « vrai métier ». Régis Delcourt poursuit : « Véro s’est construit une culture cinématographique impressionnante. C’est une grande lectrice qui a réussi à s’affirmer dans sa propre identité artistique. Elle est entrée dans la profession à bras le corps ». Après des études en langues et littératures romanes, la cinéaste a en effet exercé plusieurs métiers du cinéma en frappant aux portes des maisons de production. Essentiellement assistante à la réalisation et à la production, elle a travaillé entre autres avec Jacques Doillon, Olivier Smolders, Thierry Knauff, Pierre-Paul Renders et Frédéric Fonteyne.

Trois courts métrages de fiction sont à son actif. En 2006, En Fanfare est un gros succès : tour du monde et nombreux prix à la clef. En 2011, Comme des héros, écrit à partir d’une nouvelle de Thomas Gunzig, voit le jour. En 2013, dans Ingrid fait son cinéma, une réalisatrice attend inlassablement l’avis de la commission de sélection pour réaliser des films et en quelque sorte, « se réaliser ». Avec humour, finesse et derrière un quotidien que le personnage ne maîtrise apparemment pas, Véronique nous transporte au-delà des angoisses ordinaires d’une réalisatrice pour nous confronter à ce qui nous construit intrinsèquement : s’épanouir dans ce que nous sommes et ce que nous voulons réellement faire. Secrétaire de l’ « Association des réalisateurs de films » et membre fondateur de « Hors-Champ », association pour la défense des intérêts des métiers du cinéma, Véronique a choisi d’être active.

Depuis, elle enchaîne les tournages et prépare un long métrage. Son actualité récente revient à son premier court qui portait à l’écran l’actrice Tsilla Chelton. Captivée par cette dernière, Véronique l’a filmée pendant quatre ans. Le documentaire La Nuit tombe et personne n’y peut rien, même pas Tsilla Chelton, sera bientôt visible en festival, et à Namur, souhaitons-le !

Simon Fiasse