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LAMBERT ANAÎS

Danse - Danse classique - Lauréat(e) 2000



LambertSi l’on peut attribuer à Anaïs Lambert, deux traits de caractère, c’est qu’elle est entreprenante et aime voyager. À vingt-six ans seulement, la Profondevilloise est déjà passée par Marseille, Paris, Dortmund, pour aujourd’hui se retrouver à New York… et ne plus pratiquer de danse. Pourtant, la petite fille qu’elle était à l’époque a donné beaucoup de sa personne pour cet art qu’elle adore encore aujourd’hui. C’est à dix-onze ans qu’elle débute la danse, avec une copine, à l’Académie de Dinant. Cette passion naissante l’entraîne vers des Humanités chorégraphiques à Dinant puis à Liège. Son temps, elle le partage entre les cours généraux et la danse, à laquelle elle consacre douze à vingt heures par semaine. Spontanée, joviale, la jeune fille est aussi ambitieuse, et talentueuse. À dix-sept ans à peine, elle n’hésite pas à présenter des auditions dans de grands corps de ballet, tels que Béjart, à Lausanne, le jeune Ballet de France, à Cannes, à Roubaix… Partout, elle satisfait aux exigences. Mais Anaïs préfère encore se former. Elle choisit l’École Nationale Supérieure de Danse de Marseille, où elle part, en 2000, se perfectionner un an, grâce à la bourse du Fonds Thirionet. Elle se spécialise en danse classique et danse contemporaine. Elle enchaîne ensuite les contrats dans différentes compagnies (Royal Ballet de Flandres, Ballet de Dortmund…), tout en multipliant les stages (Paris, Cologne, Montpellier, Anvers), où elle poursuit son perfectionnement en classique, contemporain, mais aussi en jazz et salsa. Ambitieuse à tous points de vue, elle entame aussi des études de relations publiques, qu’elle combine avec son métier de danseuse. Anaïs sait que le métier de danseuse n’est pas facile, et veut multiplier les cordes à son arc. La concurrence y est rude, surtout pour les filles, explique-t-elle. La rivalité y a toujours été importante. Avec les années, il m’a semblé de plus en plus difficile de supporter la sorte de « dictature » qui règne dans certaines compagnies. De façon générale, je trouve qu’il y a très peu de considération pour les danseurs, qui passent des auditions à l’étranger sans réelles possibilités de contrats, qui ont peu de retour en échange d’un investissement quasi total. C’est vraiment difficile. Mais l’art de la danse en lui-même reste très beau.
Aujourd’hui, Anaïs Lambert vit à New York. Elle y a entamé une spécialisation en commerce international en tant que
« Brussel Young Exporters ». Elle aimerait être engagée dans une société dont le produit lui plaît, et voyager pour l’exporter. Même si elle ne danse plus pour l’instant, elle garde dans un petit coin de son cœur l’envie de reprendre un jour son métier de danseuse…
Pour elle, l’important, c’est de rester passionnée dans son métier et de voyager. Elle semble en tout cas bien partie dans cette voie.

Pascale Genard