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À vingt-quatre ans, Sébastien Chavée ne s’est pas encore beaucoup reposé. Talentueux, le jeune Naninnois a vaincu sa timidité et ses difficultés à communiquer, en faisant exploser son âme d’artiste. Par la musique d’abord, par la danse ensuite.
C’est à onze ans que Sébastien se lance dans des cours de jazz, sous les conseils d’une voisine. Le jeune homme est épris; il passe alors au jazz-funk, au classique, au contemporain, au hip-hop. Tous ses « après quatre heures », il les passe au New Espace Danse, à Naninne. Sébastien a enfin trouvé la façon de communiquer qui lui sied.
Puis vient la fin des humanités. Sébastien se sent attiré par le métier de danseur. Dès qu’il entend parler d’une audition pour entrer à la Rotterdamse Dans Academie, il fonce et est retenu. Dans le même temps, il remet un dossier au Fonds Thirionet pour recevoir une bourse. Reçu également. Tout alors va s’enchaîner. Après un an à Rotterdam, il prend la direction de Florence, en Italie, pour suivre une formation professionnelle à l’Opus Ballet, un centre international de danse et spectacles. Dans ce cadre, il est intégré à la jeune troupe de l’école et participe à plusieurs festivals en Italie. Il y restera deux ans.
Le jeune Namurois rentre ensuite en Belgique. Dès son retour, il noue des contacts dans le milieu événementiel qui lui permettent de travailler pour plusieurs manifestations en tant que danseur, mais aussi chorégraphe et metteur en scène. Il est ensuite contacté par un atteleur pour monter un spectacle avec des chevaux de trait, dans le cadre de la foire de Libramont. Ouvert d’esprit, le jeune homme n’hésite pas. A la base, je n’avais pas d’attirance pour les chevaux. Mais je me suis dit que ça pouvait être une expérience intéressante; cela m’a permis de faire de belles rencontres, comme celle des frères Reda. Des chevaux de trait, il passe ensuite à d’autres chevaux, en mettant en scène un autre spectacle équestre à Ciney. Sa spécialisation lui ouvrira les portes du Palais : il sera choisi comme chorégraphe pour mettre en scène le spectacle organisé il y a quelques mois à l’occasion des noces d’or d’Albert II et de Paola.
S’il apprécie beaucoup la chorégraphie, le jeune homme a encore envie de danser. Car il y a encore quelque chose qui l’attire dans la danse. Le mouvement fait partie de moi; aujourd’hui, j’ai envie de me concentrer sur les techniques de hip-hop et de contemporain, tout en poursuivant l’entraînement du classique. J’ai besoin de m’enrichir encore et encore… Sébastien envisage de se rendre à Paris pour se perfectionner. Pour l’instant, je suis à la recherche de ce vers quoi je veux aller. Peut-être qu’un jour, je n’aurai plus envie de ça; mais à l’heure d’aujourd’hui, j’ai besoin de danser…
Pascale Genard
