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Clémentine Colpin est Namuroise. Après avoir été sensibilisée à l’art dramatique dès l’âge de neuf ans, elle fréquente la communauté scolaire Sainte-Marie à Namur où, inscrite dans l’option d’art d’expression, elle fait la rencontre d’un professeur convaincu de ses talents d’actrice qui l’encourage à poursuivre dans cette voie.
Clémentine, toutefois, hésite entre un parcours universitaire classique et une formation supérieure en art. C’est donc sans obsession qu’elle présente l’examen d’entrée à l’Institut des Arts de Diffusion à Louvain-la-Neuve. Toutefois, les rencontres et le contenu du stage d’entrée lui révèlent l’importance que revêt pour elle la pratique de l’art dramatique et l’intérêt qu’elle va prendre à la formation qui s’annonce.
Au cours de sa formation de comédienne, Clémentine ressent une forte attirance pour l’art de la mise en scène dans lequel elle désire se perfectionner. Elle ambitionne une formation complémentaire, sous forme de Master, à l’École de la Manufacture de Lausanne. Devant les nécessités financières que la démarche suppose, elle se tourne vers le Fonds Thirionet, qui lui permet d’entreprendre dix-huit mois de formation en Suisse.
Aujourd’hui incorporée à un groupe mêlant étudiants français et suisses, elle étudie théorie et pratique avec des maîtres de stature internationale, parmi lesquels Robert Cantarella, Béatrice Picon-Vallin, Rodrigo Garcia et Jean-Yves Ruf. Les programmes d’échange avec d’autres écoles (notamment de Suisse italienne) et la présence de formateurs étrangers la contraignent à une pratique impromptue – mais heureuse – des langues.
Surprise – un brin – par un esprit suisse bien différent de celui bon enfant des Fêtes de Wallonie, elle loue par contre, et par contraste, la politique culturelle de son actuel pays d’accueil et espère pouvoir, demain, y prendre part à des collaborations internationales.
Jean-François Viot
