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On connaît bien à Namur le nom d’Isabelle Guillaume, mais peu devinent le cursus étonnant de cette musicienne discrète. La bourse qu’elle obtient en 1999 lui permet de poursuivre pendant deux ans le perfectionnement entrepris dans la classe d’opéra du professeur Henny Yana Diemer à Utrecht : mission accomplie, puisque deux ans plus tard, elle décroche son diplôme de fin d’études à la Hogeschool voor de Kunsten, qui est le Conservatoire de cette ville. Passionnée de chant d’opéra, elle poursuit un Master Degree dans la même institution, diplôme obtenu en 2003, et c’est également aux Pays-Bas qu’elle obtient le Premier Prix du Concours « Prins Bernhard Cultuurfonds ». La Namuroise accumule les diplômes, car elle a déjà en poche celui de l’Operastudio Vlaanderen à Gand et deux Premiers Prix, l’un de Violon, l’autre de Chant à Bruxelles décrochés dans les conservatoires royaux bruxellois, le flamand et le francophone.
Ces années de perfectionnement lui ouvrent la voie à la scène lyrique, avec des engagements en Belgique et à l’étranger. Enrôlée à l’Operastudio du Vlaamse Opera, elle chante le rôle de Female Chorus dans The Rape of Lucretia de Britten ; elle participe aussi à la création de Ket, un opéra de K. Dejonghe. On l’entend régulièrement à l’Opéra-Théâtre d’Avignon, avec le rôle de Giovanna dans Rigoletto et de Curra dans la La Forza del Destino, deux opéras de Guiseppe Verdi. Elle pratique aussi le récital, musique de chambre ou solo, et participe trois années durant à l’aventure de la Petite Bande avec S. Kuijken.
Pas d’opéra à Namur, mais un Conservatoire, qui engage Isabelle Guillaume en 1993 comme professeur de violon : c’est qu’elle a plus d’une corde à son arc, les cordes vocales et le sol-re-la-mi du violon ! Elle y enseigne encore aujourd’hui.
Marc Ronvaux
